« Influence des formes brèves extrême-orientales sur la littérature occidentale.
Enjeux esthétiques et ontologiques »
À travers l’œuvre critique, philosophique et poétique de François Cheng, la communication se propose d’étudier les pratiques d’écriture favorisant les formes minimalistes (quatrains de la poésie des Tang donnant lieu à des réécritures contemporaines, distiques, proverbes et maximes chinois). Il s’agit de montrer comment une interprétation du monde, un éveil du regard intérieur sont recherchés selon une heuristique (formelle), une éristique (conflictualité ou complémentarité des modèles) et une herméneutique (expérience d’écriture comme ascèse, recueil de l’essentiel).
Ainsi la poésie française des XXe et XXIe siècles trouve-t-elle sa source d’inspiration dans certaines formes d’écriture brèves extrême-orientales (musique singulière de la langue, rythmique).
Ces expériences se traduisent par une approche du geste créateur à travers la calligraphie ou le dessin, à travers la disposition du texte sur la page invitant à une approche renouvelée du mot, du vers, ou de la phrase, qu’il s’agisse de Cent phrases pour éventails (Claudel) ou de l’expérience poétique de Yourcenar dans Les trente-trois noms de Dieu.